La Porsche 996 Turbo S a été produite à 900 exemplaires, coupés et cabriolets confondus. Elle est l’une des plus rares mais aussi des plus belles de sa génération.
Le cabriolet l’est d’autant plus avec seulement 300 exemplaires produits. La 996 Turbo a été présentée au salon de Francfort en 1999 pour le millésime 2000. La version cabriolet arrive quatre ans plus tard, en 2004 (millésime 2005) avec une capote entièrement automatique à pliage en Z, permettant aussi une meilleure isolation sonore. C’est au millésime 2005 qu’apparaitra la 996 Turbo S, pour la dernière année de production de la 996 Turbo. En plus d’être peu produite, ce qui lui vaut son statut de “discrète”, la Porsche 996 Turbo S se différencie difficilement de la 911 Turbo. À l’extérieur, le monogramme sur le capot arrière vous permettra de le savoir facilement. Mais supposons qu’il n’y soit pas, les jantes de couleur Argent GT décorées du blason de la marque en couleur et les étriers jaunes des freins céramiques pourront vous mettre la puce à l’oreille. S’ils n’y sont pas, la tâche se complique donc et rien ne pourra vous aider plus que cela sur la carrosserie. Il faudra voir dans l’habitacle. Ainsi, à l’intérieur, plusieurs logos “Turbo S” sauront la distinguer. Elle dispose aussi d’un équipement enrichi avec la présence d’un régulateur de vitesse et un chargeur 6 CD (c’était l’époque où l’on écoutait des CD en voiture, quel bonheur). Ce qui caractérise particulièrement la Porsche 996 Turbo S est la dotation, de série, du kit moteur X50 et des freins céramique. Avec le kit moteur X50, la Turbo S dispose de 450 ch sous le capot. C’est 30 ch de plus que la version Turbo, qui sont obtenus par l’adoption de turbines de plus grand diamètre. Sur le papier, la puissance maximale est atteinte 300 tr/min plus bas et le couple maximal grimpe de 60 Nm pour culminer à 620 Nm obtenus à 3500 tr/min soit 800 tr/min plus haut que la version non équipée de ce kit. Une bonne affaire pour l’époque mais avec une certaine réserve aujourd’hui tant le prix de remplacement des freins est excessif. C’est ainsi qu’en 2020, notre exemplaire s’est vu attribuer des freins acier beaucoup plus digestes à gérer!
Dès le démarrage, le son est plus rauque que celui d’une Turbo « normale ». La direction est douce et précise, propre à la génération des Porsche 996. Tant que le compte-tours ne dépasse pas les 3500 tr/min, la conduite est souple et tout paraît facile. Passé cette barre symbolique, le souffle des turbos se fait entendre et vous vous retrouvez plaqué au siège, tout en profitant de la voiture décapotée. Le châssis encaisse sans problème les petites routes cassantes et apporte le confort nécessaire. La Porsche 996 Turbo S pardonne beaucoup et ses quatre roues motrices sont très appréciables, elles offrent un certain niveau de sécurité. Là réside tout son charme, la Porsche 996 Turbo S cabriolet combine confort, sensations et esthétisme qui se bonifie avec le temps. Cette polyvalence rend
———-