Parmi les nombreuses générations et déclinaison de la gamme Z3 chez BMW, deux modèles marqueront l’histoire : la version Coupé et la version M. Il faut dire que tout ce qui porte un M chez BMW devient désirable depuis le lancement de la M1. Motorsport a ce don de transformer une voiture mécaniquement et esthétiquement de façon subtile, gommant les défauts des versions de base pour proposer une vision totalement différente du modèle. Là où le Z3 n’était qu’un petit roadster clinquant un brin « m’as-tu-vu », il devient une voiture de connaisseur en revêtant sa panoplie M.
Avec ses bas de caisse spécifiques, ses 4 sorties d’échappement, ses ouïes latérales spécifiques et le fameux M à l’arrière, plus de doute, on est en présence d’une voiture d’exception. C’est vrai, car sous le capot avant du Z3 M, on trouve le même 6 cylindres en ligne de 3,2 litres et 321 ch que sur la M3. Le tout dans un roadster de 1350 kg. Inutile de vous dire qu’il s’agit d’un moteur rageur et sportif, distillant le plaisir sans compter, bien aidé par une boîte manuelle sportive elle aussi. De quoi procurer des sensations uniques, et même parfois se faire peur (sur sol mouillé notamment), malgré l’impression de facilité de conduite qu’elle dégage. Une telle puissance, sur les roues arrières, sur un petit roadster relativement léger, demande quand même quelques notions de pilotage quand on tape dedans.
Quand on parle de mondialisation, le Z3 en est un exemple type : conçue en Allemagne, dessinée par un japonais, produite aux Etats-Unis, difficile de faire plus international ! Après le X5, c’est le deuxième modèle de chez BMW construit dans l’usine flambant neuve de Spartanburg, en Caroline du Sud. Elle y sera produite (dans sa version M) de 1996 à 2002, à 15 322 exemplaires.