Ce Cayenne nous permet de revenir sur une petite partie de l’histoire de Porsche. Dans les années 90, après l’échec de la 968, la firme de Stuggart voit son succès, reposer uniquement sur sa mythique 911. Après une réorganisation interne, l’ordre est donné de concevoir un véhicule d’entrée de gamme, qui pourrait démocratiser la marque, augmenter les volumes de vente, et générer des profits. Le Boxster lancé en 1996 parvient doucement à redresser la barre, mais c’est en 2003 que Porsche va vraiment se réveiller. Afin de pouvoir financer les frais de développement de la 911 et du Boxster, l’idée est de profiter de la mode des SUV. Proche du géant allemand Volkswagen, il est décidé au début des années 2000, que trois grands SUV familiaux seraient conçus en partenariat. D’un côté, nous avons le pragmatique Touareg et le luxueux Audi Q7, et de l’autre, le monstrueux Cayenne. La bête est donc née en décembre 2002, pour une commercialisation en Mars 2003. En moins d’un an, le prestigieux constructeur allemand est à nouveau sur pied, et a bien du mal à faire face à la demande. Pour se différencier de ses cousins Touareg et Q7, le Porsche Cayenne dispose bien évidemment d’un style bien à lui, d’un châssis revu, d’une transmission intégrale spécifique, d’un amortissement plus ferme, et de V8 Maison. Si le client lambda peut opter pour un V6 3.2L de 250ch (Volkswagen), les plus fortunés opteront pour le nouveau bloc V8 4.5L atmosphérique de 340ch. Pour totalement mettre la concurrence hors de portée (BMW X5 4.8iS ou Mercedes ML AMG), Porsche va proposer cette version turbocompressée que nous vous proposons aujourd’hui. La puissance de 450ch et le couple astronomique, associés à une tenue de route alors « inenvisageable » pour un SUV sont un véritable coup de maître.
Le Porsche Cayenne a été conçu pour se vendre sur tous les marchés, dont le plus important, l’Amérique du Nord. Il devait donc ressembler à une Porsche, mais être également très pratique pour les familles. De profil, impossible de ne pas remarquer son air de famille avec le Touareg, puisque les portières et les grandes surfaces vitrées sont identiques. La face avant est beaucoup plus expressive, avec des blocs optiques rappelant la 911 de l’époque type 996. Les multiples entrées d’air virilisent l’ensemble, surtout sur cette version Turbo et sa grille de calandre spécifique. La poupe est extrêmement massive et virile, avec des feux carrés et son sobre hayon. La quadruple sortie d’échappement est du plus bel effet et était réservée à cette motorisation suralimentée.
Malgré son aspect intimidant, ce Porsche Cayenne est d’une facilité déconcertante à prendre en main. Il faut dire que ses 4.80m, paraissent presque raisonnable de nos jours. La boîte automatique ultra-douce et ce V8 Bi-turbo très plein, apporte immédiatement un confort et un agrément de conduite très intéressants.
Notre exemplaire parfait la copie du constructeur de Stuttgart en s’agrémentant de quelques éléments de personnalisation :
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